Au Mali, Modjère (12 ans) et Sekou (14 ans) ont retrouvé les bancs de l’école grâce aux efforts de leur enseignant, Fousseyni Traore. Le jeune garçon et la jeune fille avaient quitté le village de Soron (région de Sikasso, à 195km de Bamako) voici plusieurs mois en raison de la fermeture des écoles liée à une grève d’enseignants puis à la crise du covid. Modjère et Sekou étaient partis vivre chez des membres de leur famille à Bamako, où Modjère aidait notamment aux tâches ménagères. Ils ne se sont présentés à aucune école lors de la réouverture progressive des établissements scolaires en septembre.

Fousseyni Traore: « J’ai suivi en juillet de cette année une formation du syndicat d’enseignants SNEC sur les démarches que les enseignants peuvent entreprendre lors d’un abandon scolaire. Cette formation m’a aidé à entrer en contact avec les parents de ces deux enfants, à trouver un terrain d’entente entre tous les proches pour que Modjère et Sekou reviennent à Soron. Tous deux sont revenus sur les bancs de notre école. »

La formation du SNEC qui a joué un rôle clé dans cette réussite avait été organisée dans la commune de Faragouaran, elle fait partie du projet « Le travail : Pas l’affaire des enfants », mis en œuvre conjointement par le SNEC, les ONG ENDA et Save The Children, et l’UNICEF. Clubs de lutte contre le travail des enfants ont été formés dans les écoles des 5 villages de la commune de Faragouaran. Tous vont collaborer avec les enseignants et les directions d’école afin d’éradiquer le travail des enfants à Faragouaran, où le taux de fréquentation scolaire des 5-12 ans n’est que de 42%.